Et l’ordre naquit du chaos : un standard du W3C facilite l’organisation des connaissances

SKOS connecte les différents systèmes d’organisation des connaissances aux données liées

Témoignages de soutien

 

http://www.w3.org/ -- Le 18 août 2009 -- Le W3C annonce un nouveau standard qui établit un pont entre le monde des systèmes d’organisation des connaissances (thésaurus, systèmes de classification, systèmes de rubrique, taxinomies et folksonomies) et la communauté Linked Data, pour servir les intérêts de tous. Les bibliothèques, musées, journaux, portails administratifs, entreprises, applications de réseaux sociaux et autres communautés qui gèrent de larges collections de livres, documents historiques, bulletins de presse, glossaires métier, billets de blogue, etc. peuvent désormais utiliser la spécification de système simple d’organisation des connaissances (Simple Knowledge Organization System - SKOS) pour tirer pleinement parti du potentiel des données liées. Quand les différentes communautés disposant de vocabulaires établis et experts utilisent SKOS pour les intégrer au Web sémantique, elles ajoutent de la valeur à ces informations pour tous.

SKOS s’adapte à la diversité des systèmes d’organisation des connaissances

Pour bien comprendre le rôle de SKOS, il est utile de partir des titres de rubriques publiés par la Bibliothèque du Congrès des États-unis pour classer par catégorie les livres, vidéos et autres ressources documentaires. Ces titres peuvent être utilisés pour élargir ou restreindre les recherches sur les ressources. Par exemple, il est possible de limiter une recherche sur des livres concernant la « littérature chinoise » ou le « théâtre chinois » ou de la restreindre plus avant aux « pièces de théatre chinoises destinées aux enfants ».

Au long des décennies, les titres de rubrique de la Bibliothèque du Congrès ont évolué au sein d’une communauté de pratique. En publiant ces titres de rubriques dans SKOS, la Bibliothèque du Congrès les met à la disposition de la communauté des données liées, qui profite ainsi d’un ensemble de concepts éprouvés que tous les membres peuvent réutiliser dans leurs propres données. Cette réutilisation ajoute une valeur (« l’effet réseau ») à la collection. Quand les internautes réutilisent ce même concept de « théâtre chinois » ou un concept issu d’autres vocabulaires connexes, ils ouvrent de nouvelles voies d’exploration des données et augmentent ainsi les probabilités de résultats de recherche pertinents. Nous pouvons citer comme exemple de la mise en correspondance de deux vocabulaires l’initiative conjointe des projets STITCH, TELplus et MACS qui fournit des liens entre les concepts de la Bibliothèque du Congrès et RAMEAU, système de titres de rubrique utilisé par la Bibliothèque Nationale de France et d’autres institutions.

Outre les titres de rubriques, SKOS peut être adopté pour beaucoup d’autres approches de l’organisation des connaissances. SKOS est conçu pour porter les différents systèmes d’organisation des connaissances, connus par les communautés, sur le Web.

« La participation active de la communauté des bibliothèques et sciences de l’information dans le développement de SKOS, ces sept dernières années, a été déterminante pour garantir que le standard réponde à une diversité de besoins » explique Thomas Baker, co-animateur du Groupe de travail Déploiement du Web sémantique qui a publié SKOS. « Un des objectifs visés par la création de SKOS était de permettre de nouvelles utilisations des systèmes d’organisation des connaissances bien établis en ouvrant un pont vers la communauté des données liées. »

SKOS fait partie de la pile technologique du Web sémantique. Comme le langage d’ontologie Web (Web Ontology Language ou OWL), SKOS peut servir à définir des vocabulaires. Cependant, ces deux technologies servent des besoins différents. SKOS est un simple langage comportant juste quelques fonctions, optimisées pour le partage et la liaison des systèmes d’organisation des connaissances tels que thésaurus et systèmes de classification. OWL fournit une structure générale et puissante pour la représentation des connaissances, dont la « rigueur » confère d’autres avantages tels que le traitement des règles métier.

Pour bien commencer avec SKOS, reportez-vous au Préliminaire SKOS.

À propos du Consortium World Wide Web (W3C)

Le Consortium World Wide Web (W3C) est un consortium international auquel les organisations membres, une équipe à plein temps et le public travaillent ensemble au développement de standards Web. Le W3C poursuit sa mission essentiellement par la création de standards Web et de directives visant à assurer au Web une croissance à long terme. Plus de 400 organisations adhèrent au consortium. Le W3C est piloté conjointement par le Laboratoire d'Informatique et d'Intelligence Artificielle du MIT (MIT CSAIL) aux Etats-Unis, le Groupement Européen de Recherche en Informatique et en Mathématiques (ERCIM) basé en France et l'Université de Keio au Japon, et possède plusieurs bureaux dans le monde. Pour plus d'informations, merci de consulter l'adresse suivante : http://www.w3.org/

Contacts Presse W3C :
Amériques et Australie -- Ian Jacobs, <ij@w3.org>, +1.718.260.9447
Europe, Afrique et Moyen-Orient -- Marie-Claire Forgue, <mcf@w3.org>, +33.6.76.86.33.41

Testimonials

Computas AS

Computas AS has already delivered commercial projects based on SKOS. Without being a member of the Working Group, the early work we saw instilled great confidence in the process. With the promotion of SKOS to a Recommendation, it has delivered on its promise. Computas AS has also performed an evaluation of SKOS vs. another W3C technology, OWL (which has also been used in commercial projects), and found that there are many cases where SKOS is the right tool for the job and indeed a great one too.

— Kjetil Kjernsmo, Senior Knowledge Engineer, Computas AS

Library of Congress

The Library of Congress welcomes the Simple Knowledge Organization System (SKOS) reaching W3C recommendation status. We expect SKOS to play a role in helping the Library express and relate terms and concepts within its controlled vocabularies, authorities, classification schemes, and thesauri in a Web-ready, interoperable manner. Via our SKOS-based implementation of the _Library of Congress Subject Headings_ within the Authorities & Vocabularies service at http://id.loc.gov, we have demonstrated that implementing SKOS can pay dividends in both current and future metadata services within libraries. Reaching W3C recommendation status cements SKOS as a valuable and viable standard.

— Sally H. McCallum, Chief, Network Development and MARC Standards Office, Library of Congress

W3C Health Care and Life Sciences Interest Group

In the Terminology task force of the Semantic Web Health Care and Life Sciences Interest Group (HCLSIG), we are actively involved in the representation of existing biomedical vocabularies, such as SNOMED and the Gene Ontology, in SKOS so that their concepts can be integrated into our applications. Putting these vocabularies into a Semantic Web context has generally meant producing an OWL representation. Despite the power of OWL, the task of community scale agreement on even basic axiomatic OWL definitions as a primary knowledge resource requires deep and widespread understanding of OWL semantics to succeed. SKOS provides a new level of knowledge representation at the lexical level rather than the semantic, where community agreement on terms and the relationships between concepts is already in the grasp of expert communities. We feel that there will be a shift to SKOS as the de- facto standard for representing biomedical terminologies because of the standard way of describing components of vocabularies that it provides.

— Andrew Gibson, M. Scott Marshall (University of Amsterdam), John Madden (Duke University) for W3C Semantic Web Health Care and Life Sciences Interest Group (HCLSIG)