Le Consortium World Wide Web (W3C) lance l'initiative W3C-LA

Le programme Esprit de la Commission Européenne donne les pleins pouvoirs au Consortium World Wide Web pour positionner le Web au sein de l'industrie européenne

 

Bruxelles, le 24 novembre 1997 -- Le Consortium World Wide Web (W3C) annonce aujourd'hui le lancement de W3C-LA. Cette nouvelle initiative vise à promouvoir les travaux menés par le W3C pour étendre l'utilisation du Web dans l'industrie européenne. W3C-LA (« Leveraging Action » ou action de levier) est l'une des actions menées par la Commission Européenne sous le nom de « Leveraging Actions for Software Technologies », financées par le programme Esprit, pour promouvoir les technologies logicielles.

« Depuis le lancement à l'INRIA en avril 1995 de la branche européenne du Consortium World Wide Web, nous avons réuni de nombreux membres européens et établi nos équipes de travail en Europe. Nous avons obtenu des résultats significatifs au sein des trois domaines techniques du W3C - Architecture, Interfaces Utilisateurs, et Technologie & Société, » a commenté Jean-François Abramatic, président du W3C et directeur du projet W3C-LA. « Nous commençons à présent à faire connaître ces résultats, de façon à développer leur utilisation au sein de la communauté Web. L'objectif de W3C-LA est de promouvoir les travaux du Consortium World Wide Web en Europe. »

 

Les travaux menés par le W3C répondent aux besoins de l'industrie

Le projet de la Commission Européenne a pour objectif d'accélérer l'adoption de technologies logicielles innovantes par les utilisateurs européens, qu'ils soient industriels, financiers ou commerciaux. Les développements menés par le W3C améliorent la fonctionnalité de base du Web, augmentent sa puissance d'expression, ainsi que sa flexibilité. W3C-LA va faire croître la notoriété du W3C et encourager les ténors de l'industrie à démontrer l'impact positif du Web sur les futures transactions commerciales. Des initiatives majeures vont être prises en faveur tant des fournisseurs de contenu et de technologie que des utilisateurs pour définir les acteurs majeurs et les conditions préalables nécessaires à la mise en oeuvre des technologies du Web en plein développement.

Modules de démonstration

Afin de mettre en avant des exemples innovants dans lesquels les développements de base menés par le W3C peuvent être insérés, des modules de démonstration « sur étagère » seront développés et distribués à travers l'Europe. Ils viendront alimenter les discussions de la communauté Web par des exemples concrets et des développements expérimentaux. « À terme, cette initiative vise à répondre aux demandes de la communauté Web et à offrir un lieu de coopération pour la construction du Web de demain, » a expliqué Jean-François Abramatic.

Les modules de démonstration devront s'attaquer aux sujets suivants :

  • la performance : il s'agira d'étendre l'utilisation de la nouvelle version d'HTTP (Hypertext Transfer Protocol) et de mettre ainsi un Web performant à disposition des fournisseurs de services et des utilisateurs finals.
  • la conception du contenu : l'utilisation des feuilles de style (CSS, Cascading Style Sheets) et des nouvelles caractéristiques d'HTML (HyperText Markup Language) permettra d'améliorer les pratiques des fournisseurs de contenu.
  • la confiance : l'utilisation de PICS, la Plateforme de Sélection du Contenu de l'Internet, permettra d'étiqueter, de sélectionner et de filtrer l'information disponible sur l'Internet, ainsi que d'effectuer une classification au sein d'un Intranet.
  • l'« européanisation » : il s'agira de développer un service d'information véritablement multilingue.
  • le recueil de pages Web : l'objectif est de créer une suite de pages Web qui constituent effectivement une seule et même entité.
  • la synchronisation et le traitement graphique vectoriel : il s'agira de synchroniser l'information sous différents modes et d'optimiser sa performance pour un traitement graphique schématique et vectoriel.

 

Sites miroirs et adaptation

La communauté Web utilise le Web comme premier moyen de communication. Le W3C n'y fait pas exception et son site Web (http://www.w3.org) constitue la source de référence pour l'information concernant l'évolution de la technologie Web. Cette information est aujourd'hui mise à disposition à partir du MIT aux États-Unis, de l'INRIA en Europe, et de l'Université de Keio en Asie. W3C-LA améliorera l'accès à l'information du W3C en réalisant un site miroir dans différents pays européens. En outre, le W3C encouragera l'adaptation d'extraits pertinents du contenu du site du W3C dans des langues européennes autres que l'anglais, et veillera à la conservation d'une homogénéité de l'information dans les différentes langues.

 

Symposia et ateliers de travail, outils de diffusion

Des entretiens personnalisés auront lieu pour encourager les entreprises à utiliser cette infrastructure commune du Web (en particulier par le biais des modules de démonstration). Au fur et à mesure de leur engagement dans le projet, les utilisateurs et les fournisseurs de contenu seront capables d'échanger leurs expériences sur un mode interactif, alimentant ainsi le processus existant sur le Web. W3C LA organisera des événements à travers l'Europe, afin de promouvoir les modules de démonstration et de rechercher un « feedback » auprès de la communauté Web européenne. Ces événements seront en premier lieu des symposia ouverts décrivant les récentes avancées obtenues sur le Web et assurant une mise à jour des modules de démonstration. La phase suivante consistera en des ateliers de conseils sur des modules de présentation bien précis, à destination des leaders industriels concernés. La phase finale du projet consistera en événements organisés dans le but de promouvoir l'expérience acquise par les utilisateurs.

Les bureaux du W3C

W3C-LA est placé sous l'égide de l'INRIA, l'Institut national de recherche en informatique et en automatique, pilote de la branche européenne du Consortium World Wide Web, en partenariat avec son homologue anglais, le RAL, Central Laboratory of the Research Councils-Rutherford Appleton Laboratory. « Le CLRC a été l'un des tous premiers membres du W3C en Europe. Depuis bien longtemps nous avons pris une position militante en faveur du développement de standards dans l'industrie des technologies de l'information, » a expliqué F. Robert Hopgood, du département informatique du Rutherford Appleton Laboratory, et vice-président de W3C-LA. « W3C-LA va permettre d'augmenter l'utilisation des spécifications liées au Web dans l'industrie européenne. »

Afin d'améliorer la communication entre le W3C et la communauté Web, le W3C va ouvrir des bureaux W3C avec des attributions de zones géographiques spécifiques. Ces bureaux seront le premier point de contact entre le Consortium et ses membres, ainsi qu'avec le grand public, dans une région donnée. CLRC-RAL est le premier d'entre eux, couvrant le Royaume Uni. D'autres bureaux seront lancés au cours du premier trimestre 1998, dont le GMD (Forschungszentrum Informationstechnik) en Allemagne, le CWI (Centrum voor Wiskunde en Informatica) aux Pays-Bas, le SICS (Swedish Institute of Computer Science) en Suède, et la FORTH (Foundation of Research and Technology) en Grèce.

L'ouverture de ces bureaux renforce les efforts menés par l'ERCIM (European Research Consortium for Informatics and Mathematics), consortium de partenariat réunissant depuis plusieurs années des laboratoires européens de recherche en technologie de l'information. Ils auront la responsabilité de tenir à jour la version locale du site miroir du W3C ainsi que d'organiser des événements, dont les symposia et des ateliers de travail, prévus par le programme W3C-LA.

À propos du W3C

Le Consortium World Wide Web (W3C) a été créé pour développer des protocoles communs pour l'évolution du World Wide Web. C'est un consortium industriel, piloté conjointement par le MIT/LCS aux États-Unis pour l'Amérique, l'INRIA en France pour l'Europe, et l'université de Keio au Japon pour l'Asie. Les services fournis par le consortium incluent : la constitution et la mise à disposition d'informations concernant le World Wide Web à destination des développeurs et des utilisateurs ; la mise en oeuvre de logiciels types permettant d'incorporer et de promouvoir les standards ; diverses applications prototypes visant à démontrer l'utilisation des nouvelles technologies. L'adhésion au consortium est ouverte à toute entreprise et organisme. Aujourd'hui, le consortium compte plus de 220 membres.

Pour plus d'information sur le Consortium World Wide Web, consulter l'adresse suivante : http://www.w3.org/

À propos du MIT/LCS

Aujourd'hui dans sa troisième décennie d'existence, le MIT/LCS, laboratoire de recherche informatique du MIT (Massachusetts Institute of Technology) est dédié à l'invention, le développement et la compréhension de technologies de l'information susceptibles d'apporter d'importants changements techniques et socio-économiques. Le LCS a aidé à ce que les technologies de l'information passent d'une simple curiosité à dix pour cent de l'économie industrielle mondiale, grâce à ses efforts pionniers dans l'informatique interactive, les réseaux informatiques, les systèmes distribués et le chiffrement à clé publique. Les membres du LCS et ceux qui y ont étudié ont créé environ trente sociétés et ont été à l'origine du Nubus, du système X-Window, de l'algorithme RSA, de l'Ethernet et des tableurs.

Pour plus d'information sur le MIT/LCS, consulter l'adresse suivante : http://www.lcs.mit.edu/

À propos de l'INRIA

L'INRIA, l'Institut national de recherche en informatique et en automatique, est un institut de recherche fondamentale et de recherche appliquée spécialisé dans le traitement de l'information, le contrôle et l'informatique scientifique. Il est constitué de cinq centres de recherche régionaux, basés à Rocquencourt (près de Paris), Rennes, Sophia Antipolis, Nancy et Grenoble. Le transfert de résultats provenant de la recherche est l'une de ses principales missions.

Pour plus d'informations sur l'INRIA, consulter l'adresse suivante : http://www.inria.fr/

À propos de l'université de Keio

L'université de Keio est l'un des principaux centres de recherche en informatique du Japon. C'est aussi l'une des plus anciennes universités privées du Japon. Elle possède cinq campus importants autour de Tokyo. Elle a assuré la promotion de projets de recherche menés en coopération avec des industriels, avec des organismes gouvernementaux ou internationaux et devient aujourd'hui l'un des acteurs majeurs en recherche sur la technologie réseau et les médias numériques.

Pour plus d'information sur l'université de Keio, consulter l'adresse suivante : http://www.keio.ac.jp/

À propos du CLRC-RAL

Le CCLRC (Council for the Central Laboratory of the Research Councils) est à la tête de l'une des organisations multipluridisciplinaires les plus vastes d'Europe, le CLRC (Central Laboratory of the Research Councils). Son expertise et ses bureaux sont au service de plus de 12000 scientifiques et ingénieurs à travers le monde, tant dans les universités que dans l'industrie.
À partir de trois sites - Le Daresbury Laboratory dans le Cheshire, Le Rutherford Appleton Laboratory dans l'Oxfordshire et le Chilbolton Observatory dans le Hampshire, le CLRC soutient des projets de recherche menés dans une variété de disciplines, et participe activement à des projets menés en commun, de développement ou de transfert de technologie. Il compte environ 1800 membres et réalise un chiffre d'affaires dépassant les 90 millions de livres sterling.
Le RAL est situé à Chilton dans l'Oxfordshire, à quelques kilomètres au sud d'Abingdon. Il a été fondé en 1957 et fait à présent partie du CCLRC.

Pour plus d'information sur l'université de CLRC-RAL, consulter l'adresse suivante : http://www.cclrc.ac.uk/Rutherford/.

 

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