About me

Mathématiques, informatique, ergonomie à l'Université de Groningue

Co-inventeur de CSS (1994) avec Håkon Wium Lie

Travail au W3C • groupes de travail (MathML, Spatial Data, Internationalization) • équipe marcomm (mini-sites web, transparents, logos…) • recherche (protection des données, sécurité, RGPD)

Optima, tellement beau, mais pendant longtemps pas utilisable sur un écran.

Aujourd'hui, avec des écran de 300+ dpi, ça va.

Ce n'était pas du tout la classification Vox, mais…

En CSS niveau 1 (1996), on pouvait spécifier toutes les polices, mais la chance que le lecteur les avaient était mince. Il fallait des polices de repli. On a décidé que chaque navigateur devrait en proposé cinq, un dans chaque catégorie : serif, sans-serif, monospace, cursive, et fantasy.

Dans CSS niveau 2, en 1998, on a introduit les « web fonts » et aussi PANOSE. Mais PANOSE était encore plus biaisé vers l'écriture latine que serif/sans-serif/cursive, et ça n'a jamais marché.

Letraset… Je l'ai beaucoup utilisé

J'ai vu récemment dans un tiroir qu'il m'en reste encore

Ce « '62, » n'est-ce pas l'image même des années 1960 ?

Et Eurostile : Je l'ai utilisé beaucoup, notamment en Letraset

J'ai rencontré Douglas Engelbart, pendant une conférence à l'Université de Stanford, où il parlait de son Bootstrap Institute.

J'ai aussi rencontré Ted Nelson, l'autre père du hypertexte.

Ça me rappelle l'annuaire au Pays Bas, ou Gerard Unger en avait fait la typographie

Il avait choisi d'omettre tous les majuscules

(Gerard Unger apparaît sur http://chronologie.delure.org/ pour 1997)

Les livres de mathématiques étaient très chers – heureusement qu'on faisait deux ans avec un seul livre, pas comme les étudiants en droit

J'avais des professeurs qui écrivaient à la main et faisait des photocopies

T_EX82 a changé tout ça

Pour ma thèse, j'ai fait ma propre mise en page et mes propres macros

Ma thèse avait même une police créée par moi-même dans Metafont (version de 1984), Gladiator.

Une des idées de Håkon pour implémenter le « cascading » était de calculer une moyenne entre deux valeurs. Si l'auteur voulait serif, le lecteur sans-serif, le résultat pourrait être entre les deux

J'avais déjà fait des expérimentations dans ce sens avec Metafont et je pouvais lui dire que ce n'était pas une bonne idée

QuarkXPress était membre du groupe de travail CSS et nous a donné quelques démos

On voulait pouvoir faire pareil dans CSS, mais c'était beaucoup trop avancé pour les navigateurs

Example : depuis 2018, le texte peut suivre le contour d'une image, mais seulement d'un côté

Tim Berners-Lee a publié le web en 1991 et je'ai vu le line mode browser pour la 1ere fois en 1992

Je le trouvais moins joli que Gopher et j'ai proposé d'installer un serveur Gopher pour la Faculté des Arts de l'Université de Groningue, ou je travaillais

Mais quelques mois plus tard je me suis ravisé et j'ai installé un serveur web

C'était le premier de l'université et un des premiers au Pays Bas

Comic Sans a tellement mauvaise presse qu'on fait tout pour l'éviter, en choisissant par exemple Tekton, Casual or Chalkboard… ☺︎

1996 – CSS !

À propos de Zuzana Licko et Emigre : le logo W3C est en « Base 12 » (et « Base 9 » pour le logo étendu)

Mais à partir de l'année prochaine se sera un logo légèrement redessiné par moi

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En 1997–1998 on discutait avec Adobe (qui le faisait déjà pour PDF) et Microsoft (qui avait le format EOT) comment ajouter des web fonts

Microsoft a immédiatement implémenté @font-face, les autres navigateurs (dont Netscape) pas

Netscape/Bitstream avaient PFR – légalité douteuse

Il n'y avait pas beaucoup de polices libres

EOT était crypté et protégeait les droits d'auteurs, mais était propriétaire

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L'orange et le pourpre

En 1996, CSS avait 16 couleurs avec un nom (et des millions de couleurs representées par des chiffres)

On a discuté s'il fallait ajouter l'orange, mais qui avait encore besoin de la couleur des années 70 ?

(Pareil pour les coins arrondis)

Plus tard, en 2014, on a ajouté rebeccapurple en hommage à la fille d'Eric Meyer, Rebecca, décédée cette année – sa couleur préferée

Les livres numériques montraient qu'on avait raison d'inclure plusieurs types de support dans CSS

Mais ils posaient aussi de problèmes imprévus

Les numéros de page peuvent changer, alors le marque-page marque quoi ?

Les liseuses, à l'inverse des navigateurs, proposent plusieurs styles personnalisés, mais le « cascading » de CSS est trop primitif et trop imprévisible

L'Open Font License illustre bien le changement depuis 1998, quand CSS avait défini les web fonts (@font-face)

Les fontes libres existent maintenant, et en grand nombre

Depuis 2008, les web fonts marchaient, avec du OpenType

Mais comme une forme de compression était quand même nécessaire, on a créé un groupe de travail pour développer WOFF

Plus tard, ce même groupe a développé WOFF2, qui n'utilise pas gzip, mais compresse tellement mieux que les navigateurs l'on implémente quand même

Les Variable Fonts sont encore expérimental dans CSS

Et également expérimental : Color Fonts

Le groupe de travail CSS étudie depuis quelques années comment utiliser les polices en couleur, par la manipulation du tableau de couleurs (CPAL) dans OpenType

FrameMaker et HoTaMaLe

Håkon et moi ont d'abord écrit en FrameMaker, parce que nous voulions un nègre et Addison-Wesley n'en avait pas qui pouvait écrire en HTML

FrameMaker au moins avait HoTaMale, un module pour exporter vers HTML et CSS

Finalement, on a réécrit tout, parce qu'on faisait moins de fautes et notre texte était plus clair

Prince

Pour la 2eme version on a fait tout en HTML et CSS. Entre-temps on avait trouvé Prince.

Pour Addison-Wesley c'était le 1ère livre produit en HTML. Et c'était 2 ou 3 mois plus court que leur processus habituel.

J'utilise Prince toujours. Håkon a fait mieux : il en est le Conseil d'Administration. Il s'occupe entre autres d'extensions pour le placement d'illustrations (les « float » de CSS) et de notes dans les marges